
Rénovation énergétique : une loi pour mieux prendre en compte les spécificités du bâti ancien
Adoptée en première lecture par le Sénat, une nouvelle proposition de loi entend adapter les exigences de la rénovation énergétique aux réalités du bâti ancien. Cette initiative vise à concilier performance énergétique, respect du patrimoine architectural et choix de matériaux durables.
Une réglementation thermique sur mesure
Le texte introduit la notion de "bâtiment ancien", défini comme toute construction antérieure à 1948, réalisée selon des techniques et matériaux traditionnels. Il prévoit la mise en place d’une réglementation thermique multicritère qui ne se limite plus à la seule efficacité énergétique. Elle prendra également en compte le confort thermique en été comme en hiver, la qualité de l’air intérieur, l’impact environnemental des matériaux utilisés, ainsi que la préservation du patrimoine architectural.
Les matériaux biosourcés ou géosourcés (comme le bois, la terre crue, la chaux, etc.) seront ainsi valorisés, car plus adaptés aux caractéristiques des bâtiments anciens, notamment à leurs propriétés hygrothermiques.
Des diagnostics et audits mieux adaptés
Le diagnostic de performance énergétique (DPE) et les audits énergétiques devront désormais tenir compte des contraintes spécifiques du bâti ancien. Les recommandations de travaux devront être réalistes et respectueuses de l’identité du bâtiment. De plus, à partir de 2027, les auditeurs seront tenus de justifier de compétences spécifiques lorsqu’ils interviennent sur un bâtiment à valeur patrimoniale.
Un soutien financier en réflexion
Le gouvernement devra remettre au Parlement un rapport d’ici un an pour évaluer la possibilité d’adapter les aides existantes (comme MaPrimeRénov’ ou les certificats d’économies d’énergie) aux réalités de la rénovation des bâtiments anciens, souvent plus coûteuse, mais essentielle pour une transition énergétique durable.
